Même si les financements sont là et les actions bien identifiées, le projet d'élimination des pesticides périmés a du mal à démarrer, un an après son lancement. C’est le constat que fait L’Economiste dans son édition de ce lundi 8 février. Aujourd’hui, l’objectif est d’«évaluer les actions menées et celles à réaliser d’ici 2018», signale l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa), cité par le journal.
Au programme, au-delà de l’élimination des produits chimiques périmés, la gestion intégrée des produits ravageurs et la destruction des emballages toxiques. Le projet vise à l’élimination de 630 tonnes de pesticides et à la destruction de 800 autres d’emballages contaminés, sur les 4 prochaines années. Il est ainsi question de créer une filière de collecte des contenants dans le Souss-Massa où il faudra aussi promouvoir la lutte biologique en vue de réduire l’utilisation des pesticides. Il s'agit aussi de revoir le cadre légal «pour éviter une éventuelle accumulation des stocks de produits obsolètes».
Pour ce faire, pas moins de 3,5 millions de DH ont été mobilisés via un Fonds pour l’environnement mondial. A cela s’ajoute un cofinancement de 24.250 dollars représentant les contributions du gouvernement marocain, de la FAO et de CropLife International, fédération internationale. Ces financement permettront notamment «l’élaboration d’une étude pour la mise à niveau de la législation, ainsi que la destruction à l’étranger des produits et leurs déchets».
D’après le journal, «l’opération de destruction sera effectuée par un incinérateur irlandais, moyennant 1,1 million de dollars». En plus de ce montant, la contribution des professionnels devrait permettre de «couvrir l’élimination des emballages». Le journal rapporte, à ce titre, que «les petits distributeurs dont l’activité reste concentrée sur les génériques s’estiment lésés par rapport aux majors». Pour eux, ces majors écoulent des produits dont les prix sont 5 fois plus chers. «Aussi est-il logique que les multinationales participent selon la valeur des produits déclarés à l’import», estime un revendeur dans les colonnes de L’Economiste.