La flambée du prix des produits oléagineux alourdit le coût des importations depuis fin 2020. Selon L'Économiste, la filière dépend totalement des importations pour ses approvisionnements en matières premières puisque le Maroc importe la quasi-totalité de ses besoins dédiés à la consommation intérieure sous forme d’huiles brutes ou de graines à triturer.
Dans son édition du jour, le journal pense que cette flambée explique les fluctuations des prix, en ce début 2021 au Maroc, résultant de la conjoncture internationale. "Le prix du complexe oléagineux (huiles, graines, tourteaux) a atteint son plus haut niveau depuis 2014: le cours du soja a augmenté de 80%, celui du tournesol est passé à 90%", constate-t-il. D'où une surenchère dans les coûts des importations au Maroc.
"Pour réduire l'exposition à la volatilité des prix, les experts s'accordent à dire que la solution est de développer des filières de production d'oléagineux afin d'améliorer la souveraineté nationale en huiles et protéines végétales", suggère le quotidien. Cela pourrait passer par un programme cofinancé par l’Union européenne et Terres Univia qui préconisent également l’autonomie en huiles et protéines végétales et ce, par le biais de la production nationale et le développement de filières nationales de colza et de tournesol.
"Elle permettra de réduire considérablement la dépendance aux importations, d'améliorer l'équilibre de la balance commerciale et de renforcer l'activité économique, notamment dans les zones rurales". Cela permettra de réduire l'impact sur le budget des ménages, qui paient 2 DH de plus le litre toutes marques confondues, depuis février dernier.
L'Économiste soutient que les besoins moyens du Maroc sont de l'ordre de 1,08 million de tonnes de tourteaux et 756.000 tonnes d'huiles de graines, majoritairement satisfaits par des importations. "Au cas où les hausses des prix du complexe oléagineux se maintiennent à l'international, le surcoût sur la balance commerciale pourrait être de plus de 3 milliards de DH".