Bombardier, qui connaît de graves difficultés financières, explique dans un communiqué publié à l'occasion de la publication de ses résultats pour le premier trimestre avoir décidé de céder ses activités aéronautiques à Belfast ainsi qu'au Maroc.
Il va par ailleurs regrouper toutes ses autres opérations dans ce domaine au sein d'une seule et unique entité nommée Bombardier Aviation.
La vente concerne l'ensemble des activités en Irlande du Nord, à savoir plusieurs sites à Belfast où il assemble les ailes et une partie du fuselage d'un avion moyen-courrier, auparavant appelé C Series et devenu A220 depuis l'arrivée de l'avionneur européen Airbus dans ce programme.
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Avec 3.600 salariés, Bombardier est le principal employeur industriel en Irlande du Nord.
"Nous savons que cette annonce pourrait inquiéter nos employés mais nous travaillons étroitement avec eux et nos syndicats pendant la période de transition jusqu'à l'arrivée du nouveau propriétaire", explique Bombardier.
Le syndicat GMB s'est immédiatement déclaré préoccupé par ce projet et demande "des assurances sur le futur des travailleurs en Irlande du Nord", selon Michael Mulholland, un de ses responsables.
"Les emplois de Bombardier sont absolument essentiels pour l'économie d'Irlande du Nord et il est temps que les travailleurs soient traités avec le respect qu'ils méritent".
Le groupe canadien avait annoncé en novembre dernier la suppression de près de 500 emplois en Irlande du Nord dans le cadre d'un plan de réduction d'effectifs de 5.000 postes dans le monde, soit 7,2% de ses effectifs.
Bombardier, présent dans l'aéronautique et les matériels ferroviaires, traverse une mauvaise passe et a été contraint, fin avril, de réviser à la baisse ses objectifs pour 2019.