Au niveau des résultats, la cuvée 2015 de l’OCP s’annonce des meilleures. C’est ce que nous annonce L’Economiste dans son édition du 8 décembre. Le groupe a bouclé, en effet, les neuf premiers mois de l’année sur un chiffre d’affaires de 37 milliards de dirhams, soit une hausse de 20%. Sur le seul troisième trimestre, les revenus ont augmenté de 15%.
Pourtant, les choses auraient pu tourner autrement. La hausse des exportations de phosphates de la Chine et la baisse de la demande des pays d’Amérique du Sud auraient pu pénaliser la première entreprise du pays. Mais le groupe, qui a investi énormément, a réussi à tirer son épingle du jeu. Son outil industriel peut s’adapter à la conjoncture et lui permet de se positionner sur les marchés porteurs. L’OCP a ainsi pu profiter de la demande en engrais de pays africains et de la reprise de la consommation du marché indien.
Au niveau opérationnel, l’impact des investissements du groupe se fait ressentir. Le résultat brut d’exploitation progresse de 64% pour atteindre les 13,9 milliards de dirhams. Cela correspond à une marge de 37%, en amélioration de 9 points. Et cela s’explique entre autres par la mise en service du pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar qui a permis d’importantes économies. Le résultat opérationnel, de son côté, ressort à 11,7 milliards de dirhams, en hausse de 77%.
Selon L’Economiste, si le groupe maintient le même niveau de performance sur le dernier trimestre de l’année, les résultats 2015 seront les meilleurs de l’histoire du groupe. Mostapha Terrab, président directeur général de l’OCP, joue néanmoins la carte de la prudence: «Nous partageons les prévisions d’une amélioration potentielle des importations d’engrais du Brésil et nous prévoyons la poursuite du redressement de la demande indienne. Cependant, le mouvement des prix des céréales et les exportations de phosphates de la Chine restent des éléments d’incertitude», déclare-t-il au quotidien.