Les textiliens marocains ne baissent pas les bras. Ils tentent toujours d’obtenir une dérogation aux dispositions prévues dans le cadre de l’Accord de libre échange avec les États-Unis.
D’après une information rapportée par Maghreb Confidentiel, le gouvernement marocain vient de saisir le Département d’État américain au commerce afin d’intégrer «certains textiles» à la liste bénéficiant des conditions préférentielles d’accès au marché US. Cette saisie s’est faite au nom de deux opérateurs marocains, à savoir Modaline Holding et Salsabile.
Le problème du textile marocain avec le marché américain remonte à l’année dernière. Les produits nationaux de textile ne pouvaient plus bénéficier de la franchise des droits de douane après l’expiration de la dérogation qui leur avait été accordée.
Comme l’avaient expliqué à l’époque les responsables de l’Association marocaine du textile et de l’habillement, les dispositions de l’accord conclu entre le Maroc et les États-Unis en 2006 prévoyaient des conditions préférentielles d’accès au marché américain pour les produits fabriqués totalement au Maroc. Ainsi, pour que les produits de textile puissent en bénéficier, il fallait que tous les intrants entrant dans leur fabrication soient produits au Maroc. Une condition irréalisable dans la mesure où le Maroc ne dispose pas d’une filière intégrée à 100%.
Après l’expiration de la dérogation, les professionnels du secteur avaient mandaté un cabinet de lobbying pour convaincre les Américains d’amender les dispositions de l’ALE, mais sans succès. Ceci a eu pour effet une baisse sensible du chiffre d’affaires à l’export sur ce secteur.
Aujourd’hui, une deuxième tentative est faite avec l’espoir que certains produits textile puissent bénéficier des avantages de l’ALE.