Où en est le projet de loi relatif au nouveau statut de Bank Al-Maghrib, s’interroge Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication du jour. Le journal indique que c’est cette même question que se pose le Fonds Monétaire International (FMI), qui appelle à l’accélération de l’adoption du nouveau statut de la Banque centrale du royaume.
Rappelons que le projet de loi numéro 40-17 portant statut de Bank Al-Maghrib a été présenté pour la première fois en septembre 2017, et a passé le cap de la première Chambre en été 2018. Mais depuis, rien. Il se trouve à la Chambre des conseillers sans aucune nouvelle, précise d’ailleurs le quotidien, qui tente d’expliquer ce silence radio par le fait que le ministère de l’Économie et des Finances avait, entre-temps, changé de main, et que le ministre avait dû s’occuper de l’élaboration et de l’adoption de la Loi de Finances 2019 qui a occupé les députés durant toute la session parlementaire du printemps. Tous ces enchaînements ont pu reléguer le projet de loi sur le nouveau statut de BAM au second plan.
Aujourd’hui Le Maroc s’interroge également sur l’intérêt du FMI de voir ce projet de loi adopté au plus tôt. Pour le journal, l’intérêt du Fonds réside dans le fait que le projet de loi fixe des attributions en matière de politique du taux de change et en matière de gestion des réserves de change. On apprend notamment que ledit projet a suscité de vifs débats entre les parlementaires et que certains ont usé de tous les moyens pour ralentir le plus possible son adoption. Ces derniers estimaient aussi, en effet, que le nouveau statut offrait une grande indépendance à la Banque centrale par rapport au gouvernement en matière de politique monétaire.
Soulignons que le nouveau statut vise effectivement à étendre le champ de compétences et d’action à la contribution à la protection contre les risques, en garantissant sa représentation au sein de la commission de coordination et de surveillance des risques. BAM aura également la possibilité de faire des propositions au gouvernement sur les mesures nécessaires à prendre pour la stabilité financière et assurer la liquidité nécessaire aux établissements de crédit en difficulté.