Dans son édition de ce 19 janvier, L’Economiste assure que «les mois de novembre et décembre ont été particulièrement meurtriers pour les entreprises, selon les données statistiques 2016 de la société de renseignement commercial Inforisk». Le journal parle même de nouveau record avec 1.168 liquidations judiciaires prononcées en décembre, après un mois de novembre déjà désastreux qui a connu 818 disparitions.
Sur l’année, pas moins de 7.019 entreprises ont déposé le bilan, en hausse de 21% sur un an. Et ce sont les secteurs du commerce, de l’immobilier et du BTP qui sont les premiers impactés. Ils ont, en effet, alimenté la mortalité des entreprises à hauteur de 73% en 2016. La mauvaise gestion ou l’allongement des délais de paiement sont en général les facteurs qui précipitent la disparition des entreprises, avec la faiblesse du capital de départ et la faible diversification du portefeuille client.
La dégradation des conditions de paiement a conduit à la fermeture de bon nombre d'entreprises. Il faut espérer que la loi atténuera le fléau. En pratique, il reste délicat pour les PME d’appliquer des pénalités de retard à leurs clients, de peur de les perdre. Le délai de paiement est souvent l'argument commercial. «Il reste qu'aujourd'hui, la pratique est poussée à l’extrême avec les TPME comme principales victimes», constate le journal.
Les délais de paiement ne sont pas l’unique motif de fermeture des entreprises. La conjoncture difficile et les mutations de l’économie contribuent aussi aux dépôts de bilan.