A la hausse ou à la baisse, l’évolution du dollar américain fait toujours des heureux et des malheureux. Et, au niveau des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, on peut avancer que l’appréciation du dollar face au dirham est bien loin de ne faire que des heureux. Bien au contraire. Selon le quotidien L’Economiste, l'appréciation du dollar a fait des dégâts au niveau de la corbeille casablancaise. Et de souligner que «6 profits warnings sur 8 sont dus aux aléas du billet vert».
En effet, comme le rappelle le quotidien, «le dollar s’est apprécié de 22 % en un an face à un panier d’autres grandes devises de référence. Au-delà de l’amplitude de la hausse, la durée de la hausse du billet vert est aussi exceptionnelle. Du coup, cette nouvelle donne a impacté les résultats financiers de nombreuses entreprises, notamment celles qui ne se couvrent pas contre le risque de change.
Parmi les entreprises les plus touchées par la flambée du billet vert, figurent, en bonne place, les sociétés informatiques comme Microdata ou IB Maroc. Celles qui importent leurs intrants en réglant en dollar sont également défavorisées par la hausse du billet vert qui renchérit leurs factures d’achat de matières premières alors que la conjoncture locale morose, doublée d’une intensification de la concurrence, ne leur permet pas de répercuter cette hausse sur le consommateur final.
Enfin, même les entreprises qui devaient tirer profit de l’envolée du dollar, comme les minières, se retrouvent finalement handicapées par la hausse du billet vert du fait de sa part de responsabilité dans la baisse des cours des métaux.