Le chiffre n’est pas passé inaperçu. Mohamed Benchâaboun, le ministre des Finances, a précisé, lors de son passage ce matin, vendredi 10 juillet 2020, devant la Commission des finances du Parlement, que seuls 15% du PIB national ont été fortement impactés par la crise du coronavirus. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme et ses activités annexes, le textile et habillement, les industries mécaniques, minières et électriques.
La principale cause des contreperformances enregistrées par ces secteurs à trait à la baisse et/ou l’arrêt des commandes provenant des principaux partenaires commerciaux du Maroc, notamment les pays de l’Union européenne (UE). Selon le ministre des Finances, la situation a été exacerbée pour certains secteurs par les mesures de confinement sanitaire décrétées par l’État pour contrôler la propagation de l'épidémie.
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Mohamed Benchâaboun note que près de 47% du PIB, qui englobent la valeur ajoutée des secteurs s’appuyant sur la demande intérieure, ont été moins durement impactés par la crise. Il s’agit essentiellement des secteurs du commerce, des transports, du BTP et de l’agriculture.
Enfin, 38% du PIB, selon le ministre des Finances, concernent des secteurs qui ont continué d’évoluer normalement, enregistrant une croissance positive des activités. Ces secteurs sont ceux les industries extractives, chimiques et para-chimiques, les industries agroalimentaires, les télécommunications, les activités d’éducation, de santé et de prévoyance sociale ainsi que les activités financières, l’administration publique et la CNSS.
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Tout ceci fait dire au ministre des Finances que la reprise économique au Maroc sera beaucoup plus rapide que l’on peut croire. «L’impact de la crise sur les secteurs économiques les plus touchés devra se dissiper, progressivement, durant les 3e et 4e trimestres au regard de la levée progressive de l'état d’urgence et l’allègement des mesures de confinement dans le Royaume et un peu partout à travers les pays partenaires».
La résilience de l’économie marocaine est renforcée, selon le ministre des Finances, par les moyens financiers exceptionnels mis en place pour gérer la crise. Ces moyens, qui englobent le Fonds spécial Covid-19 et des lignes spéciales de l’État, représentent 4,5% du PIB estimé pour 2020. Un niveau similaire à celui engagé par des pays tels que la France (5%), l’Allemagne (4,9%) ou encore l’Italie (4,6%).