La ligne de précaution et de liquidité (LPL) est un point de discorde entre Bank Al-Maghrib (BAM) et le Parlement à travers la commission parlementaire permanente des finances et du développement économique à la Chambre des représentants. En effet, pour la banque centrale, la reconduction de la LPL demande un temps de réflexion, alors que pour Abdellah Bouanou, président de ladite commission parlementaire, il n’y a pas de temps à perdre, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 7 décembre.
S’adressant à l’agence de presse américaine Bloomberg, Abdellah Bouanou, explique que «le Maroc doit renouveler rapidement une ligne de crédit avec le Fonds monétaire international pour l’aider à surmonter les séquelles de la pandémie», tout en mettant en avant la position du gouvernement, notamment du ministère des Finances, «bien conscients de la nécessité de renouveler» l’accord avec le FMI, comme le relaie le journal.
Le discours d’Abdellah Bouanou est aux antipodes de la pensée d’Abdellatif Jouahri qui, en septembre dernier, affirmait que la conjoncture actuelle n’était pas propice à ce renouvellement: «Si vous voulez renégocier la LPL, il faut remplir les critères d’éligibilité qui sont au nombre de cinq, dont deux requérant une certaine souplesse de la part du FMI», avait-t-il expliqué lors d’un point presse. Le wali de la BAM avait notamment précisé que les réserves de change étaient suffisantes pour la gestion de la situation actuelle, comme le reprend le journal, se référant par la suite aux statistiques de la banque centrale datant du 20 novembre 2020 qui note un encours des avoirs officiels de réserve à 292,8 milliards de dirhams, soit +0,5%, d’une semaine à l’autre, et +24,2% en glissement annuel.