Le Maroc mise sur les services pour relancer les négociations avec l’Union européenne. C’est ce que l’on retiendra de l’atelier sur la nouvelle génération des accords de libre-échange que l'UE envisage de conclure avec le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte, organisé mardi, au siège de la Commission européenne à Bruxelles. A en juger par les déclarations de Ignacio Garcia Bercero, directeur général du commerce à la Commission européenne, "les négociations entre le Maroc et l'Union européenne dans le cadre de l'accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) porteront en grande partie sur les services".
Pour Garcia Bercer, le secteur tertiaire est "le seul grand domaine économique qui n'est pas couvert par les accords actuels entre l'UE et le Maroc''. A noter que les accords de libre-échange complets et approfondis qui seront conclus avec ces quatre pays seront différents les uns des autres, car chaque pays choisira en fonction de ses priorités les secteurs qui seront couverts par l'accord. Pour le cas du Maroc, en plus des services, les discussions devront portées sur les questions réglementaires du domaine des affaires, notamment la propriété intellectuelle, la politique de la concurrence, l'investissement et les obstacles techniques au commerce.
Sur la bonne voie...Après un premier round de négociations organisé en avril dernier, le second qui démarrera la semaine prochaine serait "sur la bonne voie", si l’on en croit les propos du directeur général du commerce à la Commission européenne. "Les négociations en cours avec le Maroc sur l'ALECA ont été très bien préparées des deux côtés", a-t-il déclaré.
Si le Maroc est le premier pays du Sud de la Méditerranée avec lequel l'UE a engagé les négociations sur un tel accord, tout n’est pas encore joué. En effet, l’harmonisation "graduelle du cadre législatif et réglementaire marocain avec l'acquis communautaire dans les domaines liés à l'environnement économique et commercial fait partie des principaux objectifs de cet accord", a expliqué Garcia Bercero.