Maroc-UE: 275 millions de dollars pour endiguer les flux migratoires

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La priorité a été donnée à deux programmes distincts: “Compétitivité et croissance verte” et “Appui à la réforme de la protection sociale au Maroc”.

Le 17/09/2018 à 08h52

«Le Maroc a demandé à l’Union européenne à plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, une aide supplémentaire pour faire face à la migration illégale», rapporte l’agence Bloomberg dans une dépêche publiée hier, dimanche. Celle-ci établit un lien entre le phénomène migratoire qui s’est accentué ces derniers temps et les 275 millions d’euros d’aide octroyée vendredi par l’UE au Maroc. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a déclaré jeudi dernier à la presse que le Maroc avait déjoué 65.000 tentatives d'immigration clandestine vers l’Europe en 2017, rappelle Bloomberg.

Deux accords ont été paraphés, vendredi dernier à Rabat, par le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, et Johannes Hahn, Commissaire européen à la politique européenne de voisinage et aux négociations d’élargissement.

La priorité a été donnée au développement social et à la compétitivité du secteur privé à travers deux programmes distincts: “Compétitivité et croissance verte” et “Appui à la réforme de la protection sociale au Maroc”.

Doté d’un montant de plus de 1,5 milliard de dirhams, le programme «Compétitivité et croissance verte», servira d’appui à l’effort gouvernemental destiné aux auto-entrepreneurs, aux primo-exportateurs, à l’amélioration du climat des affaires et à l’émergence des filières de recyclage.

Un montant de 231 millions de dirhams sera mobilisé pour appuyer la nouvelle stratégie nationale d’inclusion financière et en particulier au programme Innov’Invest mis en œuvre par la Caisse Centrale de Garantie (CCG).

Le programme d'appui à la réforme de la protection sociale au Maroc, qui bénéficie désormais d’une aide européenne de l’ordre de 1,19 milliard de dirhams, vise à soutenir les efforts du royaume en contribuant à la réduction des inégalités et à l’amélioration de la cohésion sociale et du développement humain à travers la promotion de l'accès équitable aux services sociaux de base, selon une approche de droit.

Par Ayoub Khattabi
Le 17/09/2018 à 08h52