Pratiquement tout le monde s’est demandé pourquoi Mohamed Al Amrani avait été débarqué de la direction de Marjane, en décembre dernier. La réponse la plus évidente était de dire que le nouveau patron de la SNI avait besoin de placer ses hommes dans les filiales pour une meilleure prise en main. Ce n’est pas tout à fait cela, nous apprend La Vie Eco. L’hebdomadaire livre au coin d’une page intérieure des informations on ne peut plus croustillantes sur ce départ précipité.
5 opérations de lotissements et un hôtelIl cite des sources internes à Marjane qui affirment que "au moment de la reprise en main de Marjane par la SNI, il a été découvert que la filiale, censée être spécialisée dans la grande distribution, s’était lancée depuis quelques temps et de manière excessive dans des activités immobilières". Il y aurait 5 opérations de lôtissements, ce qui est très étonnant pour une enseigne dont l’activité principale est le développement de grandes surfaces. Et cela ne s’arrête pas là : des immeubles résidentiels ou à usage de bureaux sont dans le lot. Cérise sur le gâteau : Mohamed Al Amrani aurait même un projet de construction d’un hôtel.
Il n’est pas parti à DubaïEvidemment, d’après les sources de la Vie Eco, "cette diversification s’est faite au détriment du métier de base qu’est la grande distribution", portant préjudice aux performances et à la gestion confiée à des cadres opérationnels. Par conséquent, au moment de la restructuration, la SNI a choisi de transférer toutes les activités immobilières chez Onapar, sa filiale dédiée. Par la même occasion, l’ancien patron de Marjane a été affecté chez Onapar, sans doute le temps de tirer tout ceci au clair. Mais, à ce jour, Al Amrani n’a pas encore donné suite et il serait tout simplement en "congé administratif". Contrairement à ce qu’une partie de la presse a affirmé, notamment le portail Infomédiaire repris par plusieurs sites d’information, l’ex-P-DG n’est pas parti à Dubaï.