La situation se tend sur le marché des changes. L’impact du coronavirus sur les secteurs exportateurs comme l'automobile ou le textile se fait sentir avec une baisse drastique des rentrées de devises, affirme L’Economiste dans son édition du 31 mars. Et d'ajouter que la chute attendue des recettes du tourisme, des transferts des MRE et des investissements directs étrangers laisse prédire un creusement du déficit de la balance des opérations courantes. Le quotidien indique que, «pour atténuer l'impact indirect du confinement et de la fermeture des frontières sur les réserves de change, les sorties de devises sont autorisées avec parcimonie». Car le refinancement en devises des importations de produits de première nécessité est prioritaire. «En dehors de ces cas, les banques conseillent aux importateurs d'opter pour le refinancement en monnaie locale», fait savoir le quotidien.
Par ailleurs, L’Economiste relève que la conjoncture actuelle entraîne une dépréciation du dirham par rapport à l'euro/dollar (5% la semaine dernière et la tendance s’est poursuivie ce lundi). «En cinquante ans, le dirham n'a jamais baissé dans ces proportions», souligne le journal qui attribue la situation à l'élargissement de la bande de fluctuation et au contexte exceptionnel. Ceci dit, le quotidien pense que «le prix du dirham et la position de change des banques n'ont pas encore atteint le seuil psychologique pour déclencher une intervention de la banque centrale». Pour le moment, les réserves de change sont stables et se situent autour de 242 milliards de dirhams.