Dans sa publication du jour, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse au secteur automobile marocain. Le journal constate ainsi que le secteur est bridé par la pénurie des semi-conducteurs, ce qui l’a amené à connaître une année tumultueuse. «L’automobile va connaître sur du long-moyen terme des impacts structuraux et structurants qui vont révolutionner le monde de la mobilité», affirme Adil Bennani, président de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM), cité par le quotidien. «Au Maroc, les ventes automobiles n’ont pas été épargnées par les effets de cette conjoncture mondiale. Elles auraient réalisé une meilleure performance s’il n’y avait pas de manque de disponibilité des semi-conducteurs», souligne Aujourd’hui Le Maroc.
En termes de performance du marché, on note globalement un retour à la dynamique normale. Par rapport à 2019, le marché de l’automobile marocain est en hausse de 5,7%, soit 175.360 véhicules neufs vendus. «Ce taux est encore plus important comparé à 2020 qui a été une année où le secteur était quasiment à l’arrêt (+31,5%). La progression des ventes est stimulée par un effet rattrapage après une année 2020 difficile. Néanmoins, le rebond enregistré est limité. En comparant le manque à gagner en 2020 par rapport à une année normale d’avant la pandémie, il en ressort un écart d’environ 40.000 véhicules», précise l’AIVAM.
Selon Adil Bennani, le secteur devrait être à plus de 210.000 ventes en 2021. Notons que 2018, qui a été la dernière année du Salon de l’automobile, restera l’année record avec 177.359 unités écoulées. Force est de remarquer qu’en 2021, les immatriculations sont en croissance de 7% comparé à 2019, soit 190.664 véhicules enregistrés, un nouveau record pour le marché marocain.
De même, les mutations (transfert de propriété pour les véhicules d’occasion) sont en hausse de 16% par rapport à 2019. «On a tous observé durant cette année qu’il y avait une dynamique assez forte dans le domaine de l’occasion. Sous la pression de la pénurie dans le neuf, beaucoup de gens se sont reportés sur l’occasion», relève le président de l’Aivam. Le nombre de mutations a ainsi dépassé 660.000 véhicules.
«Par segment, 154.123 véhicules particuliers (VP) ont été écoulés, réalisant une croissance de 4% comparativement à 2019. Le classement des marques dévoile une belle progression d’Opel et de Kia. Dacia garde sans surprise sa première place sur ce segment (28,6% de part de marché, PDM) suivie de Renault (13,2%) et Peugeot (13,2%)», note-t-on. Aussi, les ventes des véhicules utilitaires légers (VUL) enregistrent une croissance de 20% par rapport à 2019, soit 21.237 unités écoulées.