La ville impériale de Fès est asphyxiée par les marchands ambulants. Le quotidien L’Économiste rapporte ainsi, dans son édition de ce lundi 4 septembre, que ce phénomène social a pris des proportions dangereuses. Les marchands ambulants, qui ont envahi la quasi-majorité des quartiers de la ville, font désormais la loi. Une situation qui exaspère les habitants de Fès, sans pour autant faire réagir les autorités.
Le journal précise que, dans les quartiers populaires, notamment à Bendebbab, Mont Fleuri, Assaâda, Aouinate El Hajjaj, Sidi Boujida ou encore Bab Ftouh, la tension créée par ces vendeurs qui occupent la voie publique engendre énormément de conflits, en particulier avec les automobilistes.
Ambiance kafkaïenneL’Économiste précise que les marchands ambulants installent leurs tentes de fortune sur les principaux carrefours et avenues du centre-ville, les transformant en véritables hypermarchés à ciel ouvert où le commerce informel prolifère en toute impunité.
Les ruelles sont aussi prises d'assaut par ces marchands qui y dressent des bâches comme dans un souk hebdomadaire villageois. «Entre la place Florence et la mosquée Ibn Malik Tajmouti, il y a quelque 120 marchands qui occupent totalement les trottoirs», déclare au journal Sami El Kohen, un opticien de la ville.