La Vie Eco souligne en effet, dans son édition en kiosque actuellement, que le Maroc est définitivement retiré des listes négatives du GAFI.
Il est vrai que le royaume a bien fourni des efforts à travers la mise en place d’un dispositif national de lutte contre ces phénomènes, avec le durcissement des textes réglementaires et des procédures, indique le journal, ajoutant néanmoins que l’évolution des cas de soupçons reste éloquente.
Notons, en effet, que les statistiques de l’Unité du traitement du renseignement financier (UTRF) montrent que le nombre de déclarations de soupçon était de 318 en 2015, en croissance de 4,3% par rapport à 2016. Selon l’hebdomadaire, le nombre total des déclarations est de 1185 depuis la création de cet organisme en 2009. On apprend aussi que dans 98% des cas, ces déclarations sont liées au blanchiment de capitaux et que le reste concerne le financement du terrorisme.
Ce sont les banques qui sont les premiers pourvoyeurs de ces déclarations. La Vie Eco précise que 12 banques de la place ont été à l’origine de 88% des déclarations de soupçon. Soulignons que les banques ont renforcé ces dernières années leur dispositif de contrôle, mais les procédures varient d’une banque à une autre.
Le système semble bien verrouillé, mais qu’en est-il de la réalité sur le terrain?, s’interroge le journal.
La Vie Eco explique ainsi qu’il y a plusieurs subterfuges qui sont utilisés pour déjouer la réglementation, affirmant qu’il y a encore du chemin à faire pour combattre ce fléau, surtout qu’une bonne partie de l’économie marocaine opère dans l’informel.