L'UE condamne Apple à rembourser plus de 13 milliards d'euros à l’Irlande

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La Commission européenne (CE) a demandé, mardi, à Apple de rembourser à l’Irlande plus de 13 milliards d'euros, accordés à cette entreprise américaine par Dublin, sous forme “d'avantages fiscaux".

Le 30/08/2016 à 11h14

"La Commission européenne a conclu que l'Irlande avait accordé à Apple des avantages fiscaux indus pour un montant de 13 milliards d'euros. Cette pratique est illégale au regard des règles de l'UE en matière d'aides d'État, car elle a permis à Apple de payer nettement moins d'impôts que les autres sociétés. L'Irlande doit à présent récupérer les aides illégales", a ordonné la CE, dans un communiqué.

La Commission a ajouté que "le traitement fiscal’’ accordé par l'Irlande ''a permis à Apple d'éviter l'impôt sur pratiquement l'intégralité des bénéfices générés par les ventes de produits Apple sur l'ensemble du marché unique de l'UE". "Cela est dû à la décision d'Apple d'enregistrer toutes ses ventes en Irlande plutôt que dans les pays où les produits étaient vendus", a poursuivi la Commission.

D’après le communiqué, ‘’le traitement fiscal sélectif réservé à Apple en Irlande est illégal au regard des règles de l'UE en matière d'aides d'État, car il confère à l'entreprise un avantage significatif par rapport aux autres sociétés qui sont soumises aux mêmes règles nationales d'imposition’’ .

La Commission a affirmé qu’elle peut ordonner qu'une aide d'État perçue illégalement soit récupérée sur une période de dix ans précédant la première demande de renseignements, 2013 en l'occurrence.

"L'Irlande doit maintenant récupérer les impôts impayés par Apple sur son territoire entre 2003 et 2014, à savoir 13 milliards d'euros, plus les intérêts", a-t-elle souligné..

La Commissaire européenne chargée de la politique de concurrence Margrethe Vestager, a déclaré que "les États membres ne peuvent accorder des avantages fiscaux à certaines entreprises triées sur le volet. Cette pratique est illégale au regard des règles de l'UE en matière d'aides d'État".

Elle a ajouté que l’enquête menée sur cette affaire a montré que "ce traitement sélectif a permis en réalité à Apple de se voir appliquer un taux d'imposition effectif sur les sociétés de 1 % sur ses bénéfices européens en 2003, taux qui a diminué jusqu'à 0,005 % en 2014".

Le 30/08/2016 à 11h14