Le ministère de l’Economie et des Finances n’a pas le sourire. Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF 2019), le département s’attend à des dépenses de fonctionnement, entre paiement des salaires et équipement, de l’ordre de 211 milliards de dirhams, rapporte Aujourd’hui le Maroc qui, dans son édition de ce 18 octobre, pointe du doigt le problème des recettes de l’Etat qui finance, en grande partie, le train de vie quotidien de l’administration. Le ministère de l’Economie et des Finances grince d’autant plus des dents que les dépenses de fonctionnement devraient atteindre quelque 222 milliards de dirhams à l’horizon 2021...
Les charges du personnel devraient passer de 112 milliards de dirhams à plus de 115 milliards de dirhams, car le dialogue social en cours aura forcément des répercussions, rappelle le journal avant de s’interroger sur les capacités du gouvernement à atteindre l’objectif du niveau du déficit budgétaire, fixé à moins de 3% en 2021.
A ce propos, l’Exécutif s’attend à une aggravation du déficit budgétaire à 43 milliards de dirhams (3,8% du PIB), alors que la prévision initiale était de 33,4 milliards de dirhams (3% du PIB). Un chiffre revu à la hausse en raison, notamment, de la baisse de 3 milliards de dirhams des recettes fiscales. Et le quotidien d’ajouter qu’il est aussi question d'une baisse des recettes non fiscales à cause, notamment, du retrait à 4,8 milliards de dirhams des dons devant être mobilisés auprès du CCG (Conseil de coopération du Golfe) contre une prévision initiale de 7 milliards de dirhams, sans compter la hausse de 2,4 milliards de dirhams des émissions au titre des dépenses d’investissement et la multiplication, dès 2019, des programmes sociaux.