La demande en matière de logement est de plus en plus importante. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte, en se basant sur les résultats de la première enquête du ministère en la matière, que cette demande globale a dépassé les 1,5 million d’unités. «Sur ce total, la demande immédiate, c'est-à-dire sur une année, porte sur plus de 1,2 million d’unités, contre 349.087 logements pour la demande future, soit sur une échéance de 5 ans», note le journal.
L’enquête, qui a porté sur 55.000 ménages, ne concerne que ceux exprimant une demande immédiate. Ces chiffres confirment ainsi la poussée de l’urbanisation. «A l’horizon 2020, près de 65% de la population sera installée dans les villes», relève L’Economiste qui souligne que 86,5% de la demande en logement est exprimée en milieu urbain (1,4 million d’unités), contre seulement 13,5% dans le monde rural.
Et c’est dans l’axe Kénitra-Marrakech que se concentre l’essentiel de la demande. «La première région reste Casablanca-Settat avec une demande de 478.312 unités, suivie de Marrakech-Safi, avec 254.084 logements». Même constat par villes. «Casablanca arrive en tête avec une demande s’élevant à 309.921 unités. La métropole est suivie de Marrakech, en pleine expansion, avec 111.865 logements».
L’enquête montre par ailleurs un changement dans la nature de la demande. «Une grande partie des ménages sont à la recherche d’un logement (82,7%), avec un faible intérêt pour les lots de terrain». La difficulté de trouver le foncier adéquat y est pour beaucoup. Ceci dit, les ménages se ruent davantage sur les appartements. Les demandes de maisons marocaines modernes n’intéressent plus que 34% des sondés.
Autre constat de l’étude, le besoin des Marocains d’accéder à la propriété. «86,5% des ménages ont exprimé leur volonté d’acheter leur logement, contre 13,3% qui optent pour la location». Pour l’achat, ils préfèrent le neuf, la plupart des logements étant destinés à servir de résidence principale (92,1%).