L’industrie navale a sa stratégie sectorielle

DR

Revue de presseKiosque360. Le cabinet Valyans vient de finaliser, pour le compte du ministère de l’Equipement, une étude dédiée aux chantiers navals. Les besoins d’investissements sont estimés à 4,5 milliards de dirhams à l'horizon 2030.

Le 04/05/2016 à 00h20

La stratégie dédiée à l’industrie navale commence à se préciser. C’est ce que nous annonce, dans son édition du 4 mai, L'Economiste qui consacre un article aux résultats de l’étude réalisée par le cabinet Valyans. Commanditée par le ministère de l’Equipement, cette stratégie nationale tombe à point nommé pour capter la demande nationale qui s’adresse à l’étranger, car les trois chantiers navals sont saturés et connaissent des problèmes d’exploitation.

Selon les estimations des professionnels, une centaine de navires sont construits chaque année au Maroc. A cela s’ajoute la maintenance, en moyenne, d’une trentaine de bateaux par an. La demande nationale est essentiellement portée par les navires de pêche, de la Marine Royale et de servitude.

La stratégie vise également à ériger le Maroc au rang de hub pour la construction de navires pouvant aller jusqu’à 120 mètres. La stratégie ratisse large puisqu’elle se positionne également sur des petits bateaux, des navires de plaisance, des bateaux militaires, aussi bien pour les besoins du Maroc que pour l’Afrique de l’Ouest.

Dans son étude, le cabinet Valyans estime à 4,5 milliards de dirhams les besoins de financement pour l’industrie navale à l’horizon 2030. Cet investissement devra être réalisé par l’Etat, l’Agence nationale des ports et les professionnels dans le cadre du partenariat public-privé. Pour l’heure, les infrastructures existantes se concentrent naturellement sur Casablanca, Agadir et Tan Tan. L’enjeu actuel est de se déployer sur de nouveaux sites tels que Jorf Lasfar, Nador West Med, Kénitra Atlantique et Dakhla.

Outre cette nouvelle stratégie, le gouvernement a déjà introduit un projet de loi sur la construction navale dans le circuit législatif. Parmi ses principales nouveautés, l’obligation d’obtenir une autorisation avant de construire un navire de pêche. De nombreux bateaux ont été construits de manière clandestine. Ce projet de loi encadre ainsi la procédure de leur démantèlement.

Par Fayçal Ismaili
Le 04/05/2016 à 00h20