Les transferts des MRE dépassent les 100 milliards de dirhams à fin novembre 2023

Pas de rupture dans la progression des transferts de fonds effectués par les Marocains résidents à l’étranger. Ces envois ont affiché une croissance de 4,4% au cours des onze premiers mois de l’année 2023, dépassant les 105,46 milliards de dirhams.

Le 01/01/2024 à 12h50

Les transferts de fonds réalisés par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) continuent sur leur lancée. Ils ont dépassé les 105,46 milliards de dirhams à fin novembre 2023, en hausse de 4,4% par rapport à la même période de 2022.

C’est ce qu’indiquent les derniers chiffres publiés par l’Office des changes sur les échanges extérieurs, et qui confirment les projections avancées par des institutions aussi bien nationales, notamment Bank-Al Maghrib et le Haut-Commissariat au plan, qu’internationales, en particulier la Banque mondiale. La Banque centrale table en effet sur une légère augmentation des transferts des MRE à 112,8 milliards de dirhams au terme de l’année 2023 (contre 110,7 milliards en 2022), avant d’atteindre les 120 milliards en 2025.

Pour la Banque mondiale, qui a publié récemment une note d’information sur la migration et le développement, les envois de fonds vers le Maroc devraient atteindre un nouveau record, «mettant en évidence l’impact du tremblement de terre sur les envois de fonds du pays en 2023». Ces envois devraient augmenter de 8,6% pour atteindre 12,1 milliards de dollars en 2023, «poursuivant ainsi la trajectoire ascendante des sept dernières années».

Les flux de fonds vers le pays ont constamment dépassé les flux des investissements directs étrangers, «fournissant une source de revenus vitale aux familles marocaines pendant la pandémie de COVID-19», relève l’institution de Bretton Woods.

Le Royaume se distingue ainsi dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. La Banque mondiale indique que les envois de fonds vers les pays de la région devraient reculer de 5,3%, pour atteindre environ 61 milliards de dollars en 2023. D’après la Banque mondiale, ce repli est principalement dû à une forte baisse des flux vers l’Égypte et au ralentissement des envois de fonds sortants d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Les flux vers la Jordanie, le Liban et la Tunisie devraient également baisser, reflétant la faiblesse de la croissance économique dans la zone euro, principale source des envois de fonds.

Par Lahcen Oudoud
Le 01/01/2024 à 12h50