Le mode opératoire des premières mesures du Comité de veille économique est fixé. Dans son édition du jour, L'Economiste rapporte que les modalités d'application, précisées par le comité technique (émanation du comité), ne s'appliquent qu’aux secteurs déclarés sinistrés sous l'effet des répercussions économiques du coronavirus (le textile et le tourisme pour le moment). La liste devrait s’allonger avec la décision de fermer les restaurants, hammams et cafés.
Le journal indique que trois dispositions liées aux cotisations sociales ont été prises. Ainsi, les salariés licenciés obtiendront une indemnité chômage de 2.000 dirhams dès le mois de mars. «Elle sera octroyée pendant 4 mois et prise en charge par l'Etat au même titre que les allocations familiales et l'assurance maladie obligatoire». Les points retraite seront assurés par la CNSS qui recevra une dotation de l'Etat. «Il faudra toutefois avoir été déclaré durant le mois de février», prévient le quotidien qui dissocie cette indemnité chômage de celle pour perte d'emploi (IPE).
L’Economiste soutient que la deuxième disposition vise les entreprises des secteurs sinistrés qui parviennent à maintenir une partie des effectifs. Elles profiteront de la prise en charge de la part patronale par l'Etat, à condition de garder 80% de leurs effectifs. A cela s’ajoute une exonération des pénalités et retards de paiement des cotisations.
La troisième disposition touche également les entreprises des secteurs déclarés sinistrés qui maintiennent leur activité. Elles auront, comme le révèle le journal, la possibilité de reporter à partir du mois de mars le versement des cotisations sociales, tout en bénéficiant de l'exonération des pénalités et majorations de retards de paiement. Il faudra toutefois s’acquitter des montants dus à la CNSS dans un délai qui sera fixé ultérieurement.