La chasse aux impayés fait perdre gros aux compagnies d’assurances. Dans son édition du jour, L’Économiste constate que les efforts des assureurs à recouvrer leur créances en souffrance commencent à porter leurs fruits, même s’ils y ont laissé des plumes. Comme le précise le journal, l'application de la circulaire sur l'encaissement des primes donne de premiers résultats au regard des données de cinq compagnies, puisque l'encours de leurs impayés des intermédiaires a de nouveau reculé de 13% pour s'établir à 1,9 milliard de dirhams à fin 2018. Pour l'ensemble du marché, l'encours des créances en souffrance totalisait 4,4 milliards de dirhams, à fin 2017 en léger repli de 1,6% sur un an.
Ceci dit, le quotidien économique relève que «les tensions entre les compagnies et les intermédiaires sur sa gestion se sont exacerbées depuis le changement des règles de provisionnement» qui imposent aux assureurs de provisionner la totalité des impayés 15 jours après la fin du mois. L’Economiste soutient que le régulateur donne la possibilité aux compagnies et aux intermédiaires de se mettre d'accord et d'étaler la régularisation sur plusieurs années. Il assure même que 12 accords ont été conclus au cours des deux dernières années, mêmes s’ils ne couvrent qu'une infime partie de l'ardoise des intermédiaires.
Sur un autre registre, le journal remarque la dégradation de la qualité du portefeuille en 2018, avec une hausse de 8% des impayés à 5,2 milliards de dirhams des assurés. «Cette dégradation ne sera pas neutre sur les résultats du secteur. Les primes impayées après 6 mois sont provisionnées à hauteur de 25%, et celles non régularisées entre 6 et 12 mois à 50%». Pour les impayés de plus de 12 mois, il faudra provisionner 100% de la prime émise.