Les prix des produits alimentaires continuent leur hausse

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Revue de presseKiosque360. Le prix des produits alimentaires continue d’être tiré à la hausse par une multitude de facteurs. En cause, le renchérissement des prix à la production. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L'Economiste.

Le 04/08/2022 à 21h28

Entre mai et juin 2022, l’Indice des prix à la production des industries alimentaires (IPPI) a bondi de 2,3%, remonte l’enquête réalisée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), relayée par L'Economiste. Pour le 1er semestre 2022, l’IPPI est en hausse de 9,4. «On frise la croissance à 2 chiffres!», alerte le quotidien. Dans l’industrie de la fabrication de boissons, cet indice n'a pas bougé, restant à 105,3, son niveau depuis mars 2022, après avoir stagné, sept mois d’affilée, à 102,6.

Selon le HCP, la hausse des prix des produits alimentaires observée entre mai et juin 2022 concerne principalement les «Huiles et graisses», dont le prix à grimpé de 2,7%, le «Lait, fromage et œufs» de 2,1%, les «Eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes» de 0,8% et le «Café, thé et cacao» de 0,4%. En revanche, les prix ont diminué de 3,1% pour les «Légumes», de 2,4% pour les «Poissons et fruits de mer», de 0,2% pour les «Fruits» et de 0,1% pour les «Viandes». Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné, principalement, les prix des «Carburants» avec 9,2%.

«De son côté, l’Office des changes révèle, à travers les indicateurs mensuels des échanges extérieurs à fin juin 2022, que les importations de produits alimentaires affichent une hausse de 43,4% ou +13,945 milliards de dirhams», indique la parution.

Si cette évolution est tributaire, essentiellement, de la hausse des achats de blé de 55,1% (+4,751 milliards de dirhams), par rapport à la même période de l'an dernier, due à l’effet prix en accroissement de 52,5% et d'une légère hausse des quantités importées de 1,7%, d’autres produits alimentaires, tels que le sucre (brut ou raffiné), omniprésent dans l’offre alimentaire, et des aliments emballés et boissons riches en sucres ajoutés, ont vu leur importation à fin juin grimper de 52,5% (+1,322 milliard de dirhams), par rapport à la même période de l’an dernier.

Idem pour l’huile de soja brute ou raffinée, qui constitue un intrant de choix dans plusieurs composés alimentaires tels que les conserves de poissons, la margarinerie, la charcuterie, la biscuiterie, les productions de condiments et autres. Elle est également utilisée dans l’industrie des aliments composés pour animaux.

Selon l’Office des changes, à fin juin, les importations d’huile de soja brute ou raffinée ont augmenté de +99,3% (+2,225 milliards de dirhams), par rapport à la même période de l’an dernier. Toutes ces hausses de prix d’intrants n’ont eu d’autres effets que de tirer vers le haut les prix à la production des industries alimentaires.

Par Nabil Ouzzane
Le 04/08/2022 à 21h28