Mauvaise nouvelle pour les automobilistes et les industriels. Dès ce mercredi, les prix à la pompe repartent à la hausse. Les augmentations atteignent 33 centimes pour le gasoil, 14 centimes pour l'essence et 24,59 dirhams pour le fuel industriel. Il s'agit de la troisième hausse des prix des carburants depuis l'entrée en vigeur du calendrier du "démantèlement" progressif de la compensation du gasoil en janvier 2014, rappelle Assabah, à paraître ce mercredi 16 avril. "Ledit calendrier devrait s’achever en octobre prochain. A cette date, le gouvernement compte ramener la subvention du gasoil à 0,80 dirham par litre", précise le quotidien.
A l'image de plusieurs journaux, Assabah relève que l'augmentation des prix des carburants sera mal accueillie par les opérateurs indutsriels et les syndicats. Les centrales syndicales ont d'ailleurs démarré, mardi, un nouveau cycle de dialogue avec le gouvernement. Pour rappel, les syndicats ont toujours souligné que l’indexation des prix des produits pétroliers sur les cours internationaux aura un impact néfaste sur le pouvoir d’achat des citoyens. Le journal L’Opinion fait part, quant à lui, d’une enquête du Centre marocain de conjoncture (CMC). Dans ce sondage, 56% des chefs d’entreprises du secteur jugent que cette hause des prix à la pompe est inefficace. Selon toujours la même source, 44% des sondés déclarent être très préoccupés. A en juger par cette enquête, 85% des professionnels interrogés déclarent qu’elle aura des impacts négatifs sur les prix, la production, la compétitivité et le pouvoir d’achat des ménages.
Annahar Al Maghribia donne la parole à Moulay Ahmed Amnoun, président de la Fédération nationale des patrons de stations services (FNPSE). Selon lui, "l’Etat sera touché en premier par cette hausse des carburants, surtout dans les régions du sud. Cette décision encouragera d’une certaine manière la contrebande". Pour rappel, la Cour des comptes a consacré une section dans son dernier rapport relatif au système de compensation aux structures des prix des produits pétroliers. Selon la Cour, les fondements de ces structures ont été établis depuis 1995 et, en dépit de certains réaménagements introduits notamment en 2002, 2006 et 2009, elles n’ont pas connu de changements substantiels pour tenir compte des mutations du marché et de la filière.