Les multiples chantiers du fisc

Omar Faraj

Omar Faraj . DR

Revue de presseKiosque360. Au sein de la Direction des Impôts, les chantiers en cours sont nombreux: numérisation croissante du pôle fiscal, généralisation de la télé-déclaration et du télépaiement pour les particuliers, renfoncement des contrôles. Les détails.

Le 01/06/2017 à 22h29

«L’administration doit muter vers un autre type de management», comme le soutient Omar Faraj dans une interview accordée à L’Economiste qui publie ses propos dans son édition de ce 2 juin. Sur deux pages, l’homme aux commandes de la Direction générale des Impôts (DGI) revient sur les nouveautés qui chamboulent son département. La première est donc la numérisation croissante de l’administration fiscale, en plus des recrutements et formations à venir avec des spécialistes issus de différents secteurs (banques, industries, assurances, etc.). «Cette année, nous allons passer à 700 vérificateurs, et à 1000 en 2018», précise-t-il. Des changements auxquels les agents du fisc auraient dû mal à s’adapter, selon le quotidien. Ce qui est «archi-faux», rétorque Omar Faraj, puisqu’ils «sont très impliqués dans tous les chantiers de la réforme».

Du côté des contribuables, la télé-déclaration et le télépaiement seront généralisés aux particuliers d’ici la fin de l’année, sauf exception (problème complexe ou besoin d’une réponse personnalisée). Concernant les contrôles des entreprises, ils vont augmenter pour passer de 5.000 à 10.000 en moyenne, indique Omar Faraj qui ajoute que l’approche des agents du fisc va changer: «Nous ne pouvons pas aborder tous les contribuables de la même manière. Les entreprises cotées sont astreintes à certaines règles et doivent être traitées de manière différenciée. Il en va de même pour les entreprises catégorisées qui ont joué la transparence», affirme-t-il.

Omar Faraj assure que le dialogue sera une priorité et «le contrôle sur place activé en dernier ressort». Du côté des entreprises et des établissements publics, les impôts s'apprêtent à entamer avec eux «le chantier de la conformité fiscale». Une centaine de conseillers fiscaux seront également formés pour accompagner les entreprises dans leurs «démarches administratives pour anticiper le risque fiscal.»

Par Fayçal Ismaili
Le 01/06/2017 à 22h29