Le moral toujours pas au rendez-vous chez les ménages. Au terme du troisième trimestre, leur préoccupation majeure reste indéniablement la dégradation de leur pouvoir d'achat. Et ce, en dépit de la stabilisation de l'inflation à moins de 2%.
Dans son édition du jour, “L’Economiste” note que l'enquête de conjoncture auprès des ménages réalisée par la Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour le 3ème trimestre conclut à une détérioration de 2,3 points de la perception des ménages de l'évolution passée du niveau de vie. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Pour les prochains mois, les ménages (76% de l'échantillon du HCP) prévoient une hausse des prix des produits alimentaires. Une hausse qui sera certes "moins prononcée". Plus de 23% anticipent, en revanche, une stagnation et 0,7% une baisse.
Reste que la majorité des ménages fait état d'une hausse des prix des produits alimentaires au cours des 12 derniers mois. Dans ces conditions, difficile pour eux d’investir dans les biens durables. Cela ne figure même pas parmi leurs priorités, même si l'indice de confiance des ménages s’est très légèrement amélioré (0,2 point). Selon le HCP que cite “L’Economiste”, le moment est jugé inopportun pour 56% des personnes interrogées contre 21,3% qui pensent le contraire et comptent acheter des biens durables.
Sur le plan des finances, l’amélioration est palpable. Ainsi, plus de 60,5% des ménages estime que leurs revenus couvrent leurs dépenses. Le reste (32,3%) s'endette ou puise dans l'épargne. Seuls 7,2% affirment pouvoir épargner une partie de leurs revenus. Pour le prochain trimestre, l’optimisme n’est toujours pas de guise. Les ménages s'attendent en effet à une dégradation de leur situation financière. D’où le pessimisme qu’ils éprouvent quant à leur capacité future à épargner. D’ailleurs, plus de 85% d’entre eux estiment ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois.
Au niveau du chômage, les ménages anticipent une hausse des demandeurs d'emploi au cours des 12 prochains mois. Ils se basent probablement sur les chiffres du chômage qui était reparti à la hausse au troisième trimestre 2015 s'établissant à 10,1% à l'échelle nationale.