L’indice de confiance des ménages recule. Au cours du deuxième trimestre de l’année, le Haut commissariat au plan (HCP) relève une baisse de la confiance des ménages qui s’établit à 74,2 points au cours de cette période, contre 75,8 points un trimestre auparavant et 80,7 points au même trimestre de l’année passée. Cela représente un recul de 1,6 point par rapport aux trois premiers mois de l'année 2013 et de 6,5 points par rapport à l’année précédente. Une tendance qui s’explique notamment par l’évolution "plutôt contrastée", souligne le HCP, de plusieurs facteurs.
Achat oui, mais pas durable
Premier facteur analysé : le niveau de vie. "Par rapport au premier trimestre 2013, l’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie et sur ses perspectives d’évolution au Maroc s’est améliorée", avance le rapport du HCP. La preuve, au cours du deuxième trimestre 2013, les soldes relatifs à ces indicateurs ont gagné respectivement 6,1 points et 0,9 point. Seulement voilà, comparée à son niveau à la même période en 2012, "la perception des ménages sur l’évolution passée a connu une détérioration de 1,3 point et de 13,2 points pour ses perspectives d’évolution".
Côté investissement, 52% des ménages estiment par contre que la période n’est pas très favorable à l’achat de biens durables. A peine 20,1% des marocains étaient prêts à investir au cours des trois derniers mois de l’année. Et pour cause, seuls 5,7% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu. Selon le HCP, pour 58,4% des ménages, leurs revenus couvrent à peine leurs dépenses, alors que 35,9% d’entre eux s’endettent ou puisent pour cela dans leur épargne. Bref, la situation financière est perçue comme étant "en constante détérioration".
Un pessimisme qui s’étend d’ailleurs jusqu’à la capacité d’épargne des ménages, puisqu’au second trimestre de l’année, "plus de huit ménages sur dix (85,1%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois".