Les Marocains ont un peu plus épargné durant le confinement

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L’encours des comptes sur carnets a augmenté de 4,1% à fin mai 2020 par rapport au mois d'avril. La croissance des dépôts à vue est aussi en hausse de 1,6% sur le seul mois de mai 2020, l’encours est passé à 592,3 milliards de dirhams.

Le 14/07/2020 à 11h02

Effet confinement oblige, les Marocains ont consommé moins en mai 2020, selon les statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ils ont, de ce fait, épargné un peu plus, selon Bank Al-Maghrib.

Dans sa dernière note de conjoncture du mois de juin 2020, la banque centrale note que l’encours des dépôts à vue auprès des banques s’est accru sur le seul mois de mai 2020 de 1,6%, se portant à 592,3 milliards de dirhams.

En glissement annuel, ces dépôts à vue se sont accrus de 8,6% après 7,5% à fin avril, suite notamment à l’amélioration de 8% de ceux détenus par les ménages et de 11% de ceux des entreprises non financières privées.

Ce poste est le plus important parmi les ressources des banques marocaines. Il représente plus de 62% des dépôts. Ce sont des ressources gratuites, qui sont assimilées, vu leur stabilité à long terme, à des ressources qui renforcent sensiblement (en termes d’allocation actif-passif) les capacités de distribution de crédit des banques aux entreprises.

De même, les encours des comptes sur carnets et des titres des OPCVM monétaires ont augmenté sur la période, d’un mois à l’autre, respectivement de 4,1% et de 15,7% après 3,7% et 8,5% en avril par rapport à mars 2020.

Les dépôts à terme ont quant à eux poursuivi leur tendance baissière avec un repli de 8,1%, plus accentué que celui de 7,6% en avril, traduisant des diminutions de 4,3% des dépôts des ménages, après celle de 4,1% et de 7,9% de ceux des entreprises privées.

Pour ce qui est du crédit bancaire, il a progressé de 6,5% au lieu de 6,7% en avril, recouvrant une décélération de 7,1% à 6,4% du rythme d’augmentation du crédit destiné au secteur non financier et une accélération de 4,2% à 7,3% de celui des prêts au secteur financier.

Les banques ont ainsi distribué moins de crédit aux entreprises. La croissance du crédit aux entreprises privées d’un mois à l’autre s’est en effet quasiment stabilisée, se portant à 11,3%, et les concours aux entreprises publiques, après une augmentation de 1,2%, se sont établis à un niveau quasi-similaire à celui observé un an auparavant.

Quant aux crédits aux ménages, ils ont vu leur progression revenir de 2,9% à 1,5% par rapport à avril 2020.

Par Bouchaib El Yafi
Le 14/07/2020 à 11h02