L'optimisme est de mise chez les patrons des petites et moyennes entreprises françaises. Dans son édition du jour, Les Echos relève que "les perspectives d'activité économique s'améliorent pour la majorité d'entre elles mais pas pour toutes". Il pense que "certaines risquent fort de se retrouver sur le bord de la route".
Se basant sur le dernier baromètre bpifrance Le Lab et Rexecode sur la trésorerie, l'investissement et la croissance des PME-TPE, il constate que les tensions sur la trésorerie sont moins fortes malgré le couvre-feu et la persistance de la pandémie puisque 55% des PME s'attendent à une stabilisation de leur situation de trésorerie et ce grâce aux mesures gouvernementales massives de soutien.
Dans ce sillage, le quotidien note le retour de l'investissement puisque "55% des dirigeants de PME comptent investir cette année, un niveau identique à celui observé un an plus tôt alors qu'à la fin de l'an passé, ils n'étaient que 41% dans ce cas". De plus, "59% des PME prévoient de rembourser leur prêt garanti par l'Etat (PGE) en six ans, c'est-à-dire la durée maximale".
Les Echos précise qu'il s'agit souvent d'une épargne de précaution qui reste relativement peu mobilisée par la majorité des entreprises, 68% d'entre elles n'ont utilisé qu'une minorité du montant ou ne l'ont pas mobilisé du tout. Au point de faire des sociétés françaises "celles d'Europe qui disposaient de la trésorerie la plus importante". Celle-ci s'élève à 113 milliards d'euros, correspondant à plus de 8 points de PIB.
Le journal n'oublie pas d'évoquer la minorité de PME en difficulté. Il parle de "situation très contrastée selon les PME, en fonction de leur secteur d'activité". "La polarisation entre les PME est de plus en plus marquée. La majorité d'entre elles sont optimistes, prêtes à investir alors qu'une minorité juge qu'elle aura du mal à rembourser son PGE et que la faiblesse de ses fonds propres est un problème. On constate une cristallisation des difficultés sur quelques secteurs particulièrement touchés par la crise", explique-t-il et avance plusieurs chiffres.
A commencer par la part des dirigeants qui font état d'une utilisation quasi-totale de leur PGE qui est en nette progression à 23 %, +10 points depuis septembre. La part des dirigeants qui déclarent craindre de ne pas être en mesure de rembourser leur PGE est en constante progression pour atteindre 8%. Sans parler des 14% des dirigeants qui estiment que le niveau d'endettement de leur entreprise exerce une contrainte forte pour aborder la reprise et les éventuels projets de développement avec un manque de fonds propres pour 16% d'entre eux.