“J’ai essayé de trouver une salle de fête pour le mois d’août à Casablanca pour des clients, mais tout est booké”. Ce témoignage accordé par un traiteur à La Vie Éco résume, à lui seul, l’effervescence du secteur depuis l’annonce, fin mai 2021, de l’autorisation de reprise de l’activité. Et les carnets de commandes des professionnels ne désemplissent pas. Cérémonies de mariage, fêtes familiales, anniversaires… Un nouveau souffle pour les traiteurs après de longs mois d’asphyxie.
Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco explique ainsi que la relance, tant attendue, permettrait enfin de générer du cash-flow pour renflouer les caisses des entreprises du secteur. Reste qu’après des mois d’attente, cette reprise d’activité est aussi une aubaine, pour une multitude de métiers et plusieurs intervenants officiant dans l’informel. “De l’importateur de différents produits de luxe, en passant par l’artisan fabricant de babouches, d’habits traditionnels ou encore de dinanderie, le secteur réunit plusieurs acteurs”, explique l’hebdomadaire, soulignant par ailleurs que le secteur est fortement créateur d’emplois dans toutes les tranches de la population.
Cependant, la reprise d’activité ne pourra pas effacer, à elle seule, les pertes concédées par le secteur en raison de la pandémie de Covid-19. Une période durant laquelle le secteur a perdu des millions de dirhams, selon ses acteurs. Ainsi, remonter la pente ne sera pas un long fleuve tranquille. Dans les colonnes de La Vie Éco, le président de l’Union marocaine des propriétaires et gérants des salles de fêtes (UMPGSF), Jamal Alahiane, ne dit pas autre chose et exhorte les autorités à mettre en œuvre des mesures d’accompagnement pour la survie du secteur.
D’après ce professionnel, l’indemnisation pour perte d’emploi au titre des mois de janvier à juin 2021 n’a pas encore été versée. Le président de l’Union marocaine des propriétaires et gérants des salles de fêtes explique également que les traiteurs réclament la remise fiscale relative à la taxe professionnelle pour les exercices 2020 et 2021. Autre doléance formulée par les traiteurs: la prolongation du délai de l’annulation des pénalités décidées par la Caisse nationale de sécurité sociale et la Direction générale des impôts. Les professionnels du secteur demandent également la suspension des procédures judiciaires liées aux frais de location.