Les dépenses publiques explosent

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Revue de presseKiosque360. Portées par la hausse fulgurante (+167,7%) de la charge de compensation, les dépenses publiques s’emballent. Il n’empêche que le déficit budgétaire s’allège à 14,1 milliards de dirhams, grâce à la bonne tenue des recettes fiscales.

Le 13/05/2019 à 23h55

Si le déficit budgétaire s’allège légèrement, ce n’est certainement pas grâce aux dépenses qui se sont emballées, comme le rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le journal indique que la légère détente des finances publiques, via la petite contraction du déficit à 14,1 milliards de dirhams, cache peu la flambée (21,2%) des dépenses, sachant que le tiers des charges de compensation est déjà engagé. Celles-ci ont augmenté de 167,7% durant les quatre premiers mois de l’année. Les dépenses de fonctionnement suivent la même tendance, avec une hausse des dépenses de matériel (8,4%) et une quasi-stagnation (-0,2%) des charges du personnel.

La bonne nouvelle des quatre premiers mois: la légère accélération de l’investissement, à 24,7 milliards de dirhams (+7,8%). Les charges de la dette ont, elles, explosé (57,5%) suite à la hausse de 103,4% des remboursements du principal et de 4% des intérêts de la dette.

Heureusement, les recettes ont bien augmenté (+9,2%) grâce à la bonne tenue des recettes fiscales (7,8%). Ainsi, 19,8 milliards de dirhams (+5,3%) ont été encaissés par l’Administration des Douanes, alors que la TVA à l’import et la TIC sont respectivement sur des progressions de 4,7% et 20%, à 11,8 et 5,1 milliards de dirhams.

La TVA à l’intérieur a, pour sa part, atteint 6,7 milliards de dirhams et les remboursements 4,3 milliards de dirhams, dont 1,3 milliard supporté par les collectivités territoriales. L’impôt sur les sociétés est en baisse (-1,2%) et a généré 15,7 milliards de dirhams à fin avril. Les recettes nettes de l’IR sont, en revanche, en hausse de 13,2%. L’Economiste estime que «le barème de cet impôt pourrait être réaménagé au fur et à mesure de l’élargissement de l’assiette et de l’amélioration de la part de l’IR professionnel».

Par Rachid Al Arbi
Le 13/05/2019 à 23h55