Lors de sa 14e réunion, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) a relevé que l’évolution du crédit bancaire au secteur non financier resterait modérée à 3,7% en 2021 et 3,4% en 2022 avant de se redresser à 4,4% en 2023.
Ces prévisions prennent en compte le contexte actuel et la fin de la phase d’octroi des prêts garantis par l’Etat, mis en place par le gouvernement en réponse à la crise du Covid-19 et ses conséquences socio-économiques. Le taux des créances en souffrance, lui, s’est creusé en octobre 2021 à 11% pour les entreprises non financières et à 9,9% pour les ménages.
"L’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de décembre 2021 continue de faire ressortir à cette date la résilience des banques face aux scénarii de chocs simulant la dégradation des conditions sanitaires et économiques", note l’hebdomadaire La Vie Éco.
Le journal en veut pour preuve le résultat net des banques qui a enregistré un rebond au premier semestre de l’année 2021. Ce résultat intervient après la contraction observée en 2020, bénéficiant principalement d’une baisse relative du coût de risque et de l’effet de base induit par la contribution du secteur bancaire en 2020 au Fonds Covid-19, poursuit l’hebdomadaire.
Toujours selon La Vie Éco, les coussins de Fonds propres des banques se sont renforcés à fin juin 2021, avec des ratios moyens de solvabilité et de Fonds propres de catégorie 1, atteignant 13,8% et 10,9% sur une base consolidée. Sur une base sociale, ces ratios s’établissent respectivement à 16% et 11,9%.
Si l’hebdomadaire conclut que le secteur des banques ne connaît pas la crise, celui des assurances n’est pas en reste. En témoigne sa solidité maintenue, couplée à sa bonne dynamique de croissance. Sur le plan technique, le chiffre d’affaires du secteur enregistre à fin octobre 2021 une augmentation de 9,3% par rapport à la même période un an auparavant.
D’après l’hebdomadaire, cette progression profite aussi bien à la branche Vie (+13,5%) qu’à la branche Non-vie (+6,1%). La sinistralité augmente, quant à elle, pour se situer à son niveau d’avant-crise.
Quid alors du plan financier ? Selon La Vie Éco, les placements des entreprises d’assurances s’apprécient de 6% depuis le début de l’année, pour atteindre 206,9 milliards de dirhams à fin octobre. Les plus-values latentes, quant à elles, s’améliorent et enregistrent une croissance de 45,6% pour s’établir à 36,9 milliards de dirhams, profitant de la bonne performance du marché boursier.