«Au vu de la situation, il est impossible d’envisager la tenue du salon de l’automobile pour l’année 2022», a déclaré ce matin Adil Bennani, président de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), lors d’une conférence de presse à Casablanca consacrée au bilan et aux perspectives du marché automobile domestique.
Selon les organisateurs de l’Aivam, la préparation d’un tel événement nécessite un travail de plusieurs mois en amont. Or les incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de Covid-19 ne permet pas d’avoir la visibilité nécessaire.
Il faut rappeler que le Salon Auto-Expo, qui se tient habituellement tous les deux ans à Casablanca, avait déjà été annulé une première fois en 2020 à cause de l’apparition du coronavirus au Maroc. L’Aivam avait alors décidé de reporter le Salon au mois de juin 2021, avant de l’annuler une nouvelle fois, à cause de la persistance de la crise sanitaire.
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Le Salon, qui en est à sa 12e édition, est l’un des évènements incontournables du secteur, et contribuent à dynamiser les ventes de voitures neuves. L’édition 2018, la dernière à voir été organisée, avait accueilli plus de 200.000 visiteurs sur une période de 14 jours.
Un bilan mitigé en 2021Le patron de l’Aivam a également fait le bilan du marché du neuf en 2021 au Maroc. Comme indiqué hier dans un article paru sur Le360, les ventes de voitures neuves au Maroc se sont élevées à 175.360 unités au cours de l'année 2021, en hausse de 5,7% par rapport à 2019 (année avant-crise de référence).
Malgré cette progression appréciable, les concessionnaires sont restés sur leur faim. «Malgré la hausse des ventes en 2021, l'effet rattrapage de l’année 2020 reste limité», a affirmé Adil Bennani, ajoutant que la pénurie des semi-conducteurs a empêché le marché d'atteindre son record historique en 2021.
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Quant aux perspectives de l’année 2022, l’Aivam anticipe une croissance allant de 5% à 15%, en fonction de la disponibilité des stocks, indiquant que la crise des semi-conducteurs n’est pas finie, vu la forte demande des autres secteurs et la persistance de la pandémie.
Pour l'Aivam, les contraintes induites par la crise sanitaire posent de grands risques sur les capacités de production à travers le monde, ainsi que sur la relance économique.