Et si l’écotourisme était un relais opportun pour une sortie de crise? Cette question était au centre des débats de la troisième université Defismed. Covid-19 oblige, l’édition de cette année s’est tenue en ligne depuis Agadir. D’après l’hebdomadaire La Vie Éco, cet événement a été organisé par l’association française Defismed, qui œuvre pour le développement local durable et solidaire à travers l’écotourisme, avec la collaboration du Conseil régional Souss-Massa.
Les experts invités à cette édition sont unanimes: dans ce contexte de transition forcée et inéluctable, l’écotourisme pourrait être une forme plus adaptée à la tendance post-Covid. En d’autres termes, ce tourisme-là, respectueux des cultures locales et de leur environnement naturel, pourrait être un moteur de transition des territoires.
Pour ce faire, les intervenants de la troisième université Defismed insistent sur l’implication de la société civile pour positionner l’écotourisme. D’après les experts, une nouvelle forme de gouvernance doit également être mise en place dans les territoires. Face à la fragilité de ces derniers, les spécialistes appellent à la synergie des acteurs.
Quid alors de la transition du modèle touristique, qui repose sur le quantitatif, vers des formes de tourisme alternatif? Les intervenants ont en effet expliqué, lors de cette journée d’étude, que cette démarche nécessitait une co-construction sur les territoires avec l’implication de tous les acteurs, décideurs, collectivités locales, professionnels du secteur et société civile.
"Il est décisif de ne pas miser uniquement sur cette activité dans un territoire", souligne néanmoins un conférencier. C’est que, dans un esprit d’équilibre et de préservation des ressources naturelles, il est en effet recommandé, d’après les spécialistes, de positionner l’écotourisme comme une activité complémentaire dans l’économie des localités concernées. Selon les mêmes sources, cela éviterait un retour du tourisme de masse.
Autre sujet abordé lors de la troisième université Defismed: la coopération entre les deux rives de la Méditerranée. "Personne ne peut travailler seul. L’échange d’expérience évite la modélisation et permet de faire face aux contraintes, car il est difficile de prévoir ce que va générer la mutation d’un tourisme de masse vers un tourisme alternatif", analyse un spécialiste de la question.