Selon les projections du FMI, le PIB du Qatar va dépasser les 3% l'année prochaine et se stabiliser annuellement autour de 2,7% entre 2020 et 2023 alimenté par les exportations gazières et l'accueil du Mondial de football en 2022. "Les résultats économiques du Qatar continuent de se renforcer", écrit le FMI dans un communiqué à la fin de sa mission.
Les "réserves extérieures significatives" ont notamment "permis d'absorber avec succès le choc" subi par le pays entre 2014 et 2016 avec la chute des cours du brut, puis la grave crise diplomatique déclenchée en 2017, indique encore le fonds. Selon la délégation qui a séjourné dans ce pays du 29 octobre au 4 novembre, le Qatar prévoit d'instaurer une TVA "vers la fin 2019 début 2020".
Depuis bientôt un an et demi, un grave différend oppose le Qatar à l'Arabie saoudite et trois de ses alliés. Le 5 juin 2017, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha qu'ils accusent de flirter avec des groupes islamistes, dont les Frères musulmans, et de se rapprocher de l'Iran. Ces pays ont imposé un embargo au Qatar qui a dénoncé des tentatives de "mise sous tutelle" de sa politique étrangère.
L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a affirmé le 6 novembre qu'en dépit de la crise du Golfe, l'émirat resterait le plus grand exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, ajoutant que Doha avait multiplié les accords énergétiques, mentionnant de nouveaux contrats avec la Chine.