Le tourisme tourne au ralenti

«Le secteur touristique au Maroc accuse de légères baisses au niveau des arrivées et des nuitées», peut-on lire dans Aujourd’hui Le Maroc, dans sa livraison du 7 avril. Le quotidien s’est livré à une synthèse du dernier rapport de l’Observatoire du tourisme. Et le constat est sans appel: si le Maroc n’a pas de mal à fidéliser ses MRE, dont le flux augmente, il fait toutefois face à une conjoncture qui rend les touristes étrangers réticents quant au choix du royaume comme destination de vacances.

Les arrivées touristiques sont, en effet, en recul: durant les deux premiers mois de 2016, le volume a atteint 1,2million de touristes, soit une régression de 1,5% par rapport à la même époque de l’année dernière. Dans le détail, ce sont les arrivées des touristes étrangers de séjour (TES) qui affichent une petite santé et accusent un repli de 4,7%, passant de 699.116 personnes à 666.452 d’une année à l’autre. Le volume des arrivées des MRE, de son côté, a progressé de 2,6% avec un nombre arrêté à 533.754 durant les deux premiers mois de l’année, au lieu de 519.977 pendant la même période en 2015.

Cette baisse, qui a touché les arrivées, est naturellement visible au niveau des nuitées. Celles-ci ont totalisé, entre janvier et février 2016, quelque 2,45 millions d’unités. Elles s’inscrivent ainsi en repli de 1,2% par rapport aux deux premiers mois de l’année dernière, durant lesquels 2,49 millions de nuitées ont été enregistrées. Et encore, ce sont les nationaux qui remplissent les établissements touristiques classés avec une progression de 8,8%, contre une baisse de 5,6% pour les touristes non-résidents.

Globalement, les établissements d’hébergement touristique du royaume ont connu un taux d’occupation qui a atteint les 34%, à fin février 2016, diminuant de deux points par rapport à l’année dernière. Enfin, l’activité touristique des non-résidents au Maroc a généré une enveloppe de 7,48 milliards de dirhams, contre 7,39 milliards une année auparavant. Les recettes touristiques sont donc, malgré tout, en hausse de 1,1%.