Le secteur informel prend du poids au Maroc

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Revue de presseKiosque360. L’informel pèse lourd. Dans une étude dévoilée ce 2 mars, le HCP analyse l’évolution inquiétante du secteur sur le marché du travail marocain, décortiquant les causes et conséquences. Les détails.

Le 02/03/2021 à 18h37

C’est un fléau qui gangrène l’économie marocaine: l’informel. Le HCP s’est intéressé à ce secteur dans une étude intitulée «Le secteur informel au Maroc: principales caractéristiques et tendances d’évolution», offrant une analyse de ce phénomène qui freine le développement du pays. La part de l’informel dans le volume total des emplois créés s’est élevée à 28,7%, et sa contribution au PIB a atteint 11%. Ces données émanent de l’enquête nationale du HCP entre 2013 et 2014, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc qui, dans son édition de ce 3 mars, précise que cette étude examine l’évolution de cette activité en se basant sur les trois dernières enquêtes réalisées par le HCP (1999, 2007 et 2013). 

Premier constat: les créations d’unités de production informelles (UPI) se sont développées dans les secteurs des services, notamment le transport, la communication et la restauration. Et le journal de rappeler qu’avec une part de 50,6% des effectifs employés en 2013, le commerce reste le principal vecteur de l’économie informelle. 

Pour le HCP également, la principale composante fiscale qui influence le secteur informel n’est autre que la TVA, les auteurs de l’étude pointant du doigt «les chefs d’UPI (qui) s’approvisionnent en amont auprès de fournisseurs qui eux-mêmes sous-déclarent ou travaillent dans l’informel. Ceci leur permet d’acheter sans facture réglementée et donc d’échapper à la facturation en mode TVA». 

Autre explication du poids de l’informel: les ajustements du SMIG. Comme le relaie le journal, une augmentation du SMIG est souvent synonyme, pour les entreprises (TPE et PME) qui ont du mal à porter des charges salariales pesant lourdement sur leur résultat net, de réduction d’effectifs ou de non-déclarations. Le HCP signale également qu’un cadre institutionnel réglementaire complexe et contraignant favorise le développement des activités informelles…

Par Fayçal Ismaili
Le 02/03/2021 à 18h37