Ali Ghanam, le patron de la Compagnie générale immobilière (CGI) a été limogé. Deux quotidiens nationaux annoncent la nouvelle, dans leur édition de ce lundi 3 novembre. Ennass explique que le directeur a reçu, samedi, la lettre contenant cette décision. La société ne devrait pas tarder à émettre un communiqué officiel pour annoncer le changement de directeur général, à en croire le journal. Logique, sachant que CGI est pour le moment encore cotée à la Bourse de Casablanca. L’Offre publique de son retrait du marché boursier a juste été pour le moment annoncée par le conseil d’administration, sur recommandation du ministère des Finances. Le projet de cette offre publique n’a pas encore été soumis aux autorités de marché.
Le DG de la Compagnie n’est pas le seul à être écarté. Najib Rhila, directeur des études et des réalisations, aurait lui aussi été viré, selon Ennass. Al Ittihad Al Ichtiraki a lui aussi été mis au parfum quant à ce nouveau rebondissement dans l’affaire CGI qui fait sensation depuis la colère royale contre le projet immobilier Madinat Bades à Al Hoceima, fin août dernier. Un projet qui, selon l’organe de l’USFP, a coûté 20 milliards de dirhams.
Les deux journaux rappellent le dispositif sécuritaire exceptionnel mobilisé pour la première audience des 23 personnes auditionnées dans le cadre de ce scandale financier. Le 15 octobre, elles ont passé plusieurs heures au tribunal de Fès pour être auditionnées par le procureur chargé de l’enquête judiciaire sur les présumées malversations établies dans la gestion de certains projets de la CDG dans le nord. Les publications rappellent d’ailleurs que la deuxième audition est prévue pour le 13 novembre. Mais surtout, elles estiment que la décision de limoger ces deux hauts responsables de la CGI n’est qu’un début. Les deux quotidiens évoquent le nom d’Anas Alami, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion, comme le prochain sur la liste. C’est dire à quel point le métier de haut commis d’Etat devient un métier à risque qui peut valoir un séjour en prison. Dans le privé, au moins, les grands patrons sont éjectés avec honneurs et remerciements. Et généralement, ils atterrissent en douceur avec un beau parachute doré…