Le paiement mobile opérationnel dès le 3e trimestre

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Revue de presseKiosque360. La solution nationale de paiement mobile est en cours de finalisation. Son lancement est prévu pour le 3e trimestre. Les transactions dématérialisées sont estimées à 400 milliards de dirhams par an. Les opérateurs devront, pour offrir un service de paiement, créer une filiale dédiée.

Le 26/03/2018 à 22h52

Derniers réglages pour le lancement de la solution nationale pour le paiement mobile. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle qu’elle devrait être opérationnelle dès le 3e trimestre de l’année. Les spécifications techniques auraient même été arrêtées et les règles de place sur les volets économiques et organisationnels «sont en cours de finalisation».

La solution devrait être gérée par un groupement d’intérêt économique (GIE) qui se chargera aussi du développement des projets de dématérialisation des paiements. L’objectif est, comme le rapporte le journal, «de mettre en place une solution nationale de paiement mobile largement diffusée et à bas coût». Cette solution ouvre un potentiel important en matière de développement de l’inclusion financière, notamment. Mais c’est surtout une manne non négligeable pour les opérateurs télécoms.

Pour évaluer le poids de cette industrie, L’Economiste évoque une valeur totale de l’ordre de 400 milliards de dirhams par an pour les premiers flux de transactions. Parmi les transactions concernées, il y a, comme l’indique le journal, «le versement des prestations sociales de faibles montants, les transferts nationaux entre particuliers de faibles montants, et les achats des particuliers dans le commerce de détail». Il y a, également, «l’achat de recharges téléphoniques, le paiement des fournisseurs par les commerçants de détail, les factures des services en réseau».

Aujourd’hui, il est question de «définir les principales règles de place nécessaires au bon fonctionnement des opérations, en veillant à respecter les principes de syndication» pour réussir l’adoption de cette solution. «La mise en place d’un ensemble d’encouragements via des incitations fiscales est aussi primordiale.»

Ce projet fait cependant face à une problématique de taille: la détermination du modèle économique. Si les opérateurs télécoms ont quasiment tous déposé une demande d’agrément auprès des autorités de régulation bancaire pour se lancer dans cette activité, ils doivent répondre à certaines conditions, dont la création d’une filiale dédiée qui proposera un service de paiement. Elle doit aussi être soumise à d’autres exigences inspirées de la loi bancaire en matière de gouvernance, de systèmes d’information, de prise en charge des réclamations, de protection du consommateur, ou encore de dispositifs anti-fraude.

Par Rachid Al Arbi
Le 26/03/2018 à 22h52