Dans un entretien accordé à L’Economiste, pour son édition du 28 mars, le ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki, a annoncé que la réforme des contrats de l’Anapec serait publiée dans les prochains jours au bulletin officiel.
Le contrat formation–insertion remporte un gros succès auprès des entreprises dans les services de l’hôtellerie, la restauration, la banque, des centres d’appels, ainsi que dans le secteur industriel où il est en passe de devenir le principal levier de recrutement. Cette formule cible les jeunes demandeurs d’emploi. Pour une période de 24 mois, prorogeable de douze mois, l’employeur bénéficie d’une exemption des charges sociale et de l’impôt sur le revenu sur une rémunération plafonnée à 6000 dirhams.
Grâce à ce dispositif, 600.000 jeunes diplômés ont été insérés dans le marché de l’emploi, ce qui a ramené le taux de chômage des diplômés en-dessous de 20%. Mais Seddiki constate que le mécanisme a révélé des lacunes, corrigées via des incitations. Par exemple, pendant la période du contrat -jusqu’à 36 mois-, le salarié est sans couverture sociale ni assurance maladie. «C’est pour corriger cette précarité que le gouvernement a décidé de supprimer toute possibilité de prorogation du contrat. Ce sera désormais 24 mois et pas un jour de plus, durée pendant laquelle l’Etat va prendre en charge la cotisation à l’assurance maladie des salariés sous ce contrat. Cela va coûter quelque 500 millions de dirhams à la collectivité», indique le responsable gouvernemental.
Un autre aménagement important a été introduit dans les contrats Anapec. Si l’entreprise s’engage, au terme du stage d’insertion, à embaucher 60% des jeunes concernés en CDI, l’Etat supportera l’intégralité de la part patronales des cotisations sociales pour ces salariés pendant un an.