C’est le 21 mars que se tient, à Paris, le Salon de l’industrie pharmaceutique. Le Maroc y participe en force avec plusieurs exposants. C’est donc l’occasion de revenir sur un secteur-clé de l’économie marocaine. En effet, l’industrie pharmaceutique se porte bien, comme en témoignent les chiffres, mais elle pourrait aller mieux, estiment les laboratoires. Le chiffre d’affaires atteint 8,9 milliards de dirhams sur le marché privé, qu’il faut bien évidemment rapprocher des appels d’offres du ministère de la Santé constituant le marché public. Le secteur connaît une croissance régulière, malgré la baisse des prix de plusieurs médicaments initiée par El Ouardi, ministre de la Santé. La mise en place de la couverture médicale est pour beaucoup dans l’évolution positive de ces dernières années.
33 laboratoiresPar sa taille, l’industrie pharmaceutique revendique la deuxième place derrière l’Afrique du Sud. Les chiffres le montrent à souhait: 33 unités industrielles, 50 distributeurs et plus de 12.000 pharmacies. Par ailleurs, les besoins nationaux en médicaments sont couverts à 65% par la production locale. De plus, avec sa qualité, le Maroc est classé dans la Zone Europe par l’Organisation mondiale de la Santé.Néanmoins, les industriels sont les premiers à dire que le Maroc peut mieux faire. En effet, les dépenses en médicaments par habitant sont de 404 dirhams seulement. Parconséquent , nous sommes très loin de la moyenne des pays développés. En France, par exemple, la dépense par personne est de 2.000 euros environ, selon l’INSEE. C’est dire que la marge de progression est énorme. De plus, le Maroc devra miser sur la filière export qui ne représente aujourd'hui pas plus de 7 à 8% de la production nationale.
