Il sera difficile pour le Maroc de se défaire de son endettement dans le court terme. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO rapporte que la flambée du déficit budgétaire est le lot de tous les Etats, même si celui du pays reste encore à des niveaux "gérables". Il faut, selon lui, en profiter pour "en reduire" le poids sur le potentiel de croissance en "innovant sur son mode de gestion". Le journal invite, par conséquent, à rapidement lancer un débat sur la question. Il assure que le Royaume dispose encore d'une "petite marge" qui a tendance à se rétrécir, avec un taux d'endettement global qui culmine à 92,5% du PIB en 2020. Une aggravation de 0,2 point est prévue pour 2021 et de 1,2 point en 2022. Cela est justifié, d'après le quotidien, par la persistance du niveau élevé du déficit budgétaire, qui se situerait à 6,3% en amélioration par rapport à 2020. Les Inspirations ÉCO soutient que cette situation induirait une augmentation du recours au marché intérieur dont le poids passerait à 58,2%, voire un recours au marché financier international. La dette extérieure devrait atteindre les 19,1% du PIB en 2021. La dette du Trésor, dans ces conditions, devrait atteindre 77,3% du PIB. Il est même question de la mobilisation de l'épargne nationale via un emprunt national en 2021, qui générerait 5 milliards de dirhams. Le journal se dit convaincu que le niveau d'endettement continuera à peser sur les finances publiques. Il est prévu que les recettes fiscales progressent de 18,2% en 2022, alors que les recettes ordinaires augmenteraient de 20,8%. Parallèlement, les dépenses ordinaires devraient s'alourdir de 20,9%.