Seule une partie des professionnels du secteur pharmaceutique a le sourire. Selon l’IMS Health, les ventes de médicaments, dans le marché privé, enregistrent une progression, à fin août 2017, de 4,5% en valeur et 2,5% en unités. Et ce, notamment, grâce à la convention du tiers payant signée par les organismes gestionnaires de l’AMO (CNOPS et CNSS) et le Conseil de l’ordre des pharmaciens, affirme Laila Sentissi, directeur exécutif de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), interrogée par La Vie éco pour son édition de ce 13 octobre.
Mais le moral n'est pas au beau fixe pour tout le monde. En effet, la convention du tiers payant n’a pas été assez fructueuse pour les officines, comme l’indique l’hebdomadaire, puisque la marge de distribution des produits coûteux est moindre: elle «n’est que de 2% limitée à 400 DH, quel que soit le prix du produit», souligne Hamza Guedira, président du Conseil national des pharmaciens.
Par ailleurs, les princeps, qui représentent 6,2% du total des médicaments écoulés au Maroc, ont augmenté de +0,8% en unités et de +2,9% en valeur à fin août 2017. Quant aux génériques (38% des ventes), ils sont en hausse de 5,7% en unités et de 7,1% en valeur. Mais ce taux de pénétration est jugé insuffisant pour un pays en développement, comme le met en avant La Vie éco.
La solution? Une politique d’encouragement de la part de l’Etat, comme l’indique Hamza Guedira. Car, même avec cette légère reprise du marché, plusieurs pharmacies pourraient définitivement tirer le rideau. Pour sauver le secteur qui pèse 12 milliards de dirhams de CA annuels (soir 750.000 de dirhams de CA moyen/pharmacie), une stratégie claire est nécessaire.