La levée progressive du confinement se traduirait-elle par un regain d’activité pour le marché automobile? Une question abordée par le quotidien L’Economiste qui, dans son édition du 12 juillet, s’appuie d’abord sur un benchmark avec la France. Le journal note que dans l'Hexagone, «les gouvernements ont mis en place des mesures pour supporter la demande automobile comme des primes importantes au renouvellement», tandis que le Maroc attend toujours la mise en place de telles mesures.
Bien que l’épidémie s’estompe lentement, la vie semble reprendre son cours normal. Et les effets s’en ressentent sur le secteur auto. En effet, après deux mois de quasi-arrêt, les gens éprouvent à nouveau un besoin de mobilité. En attestent les statistiques de l’Association des importateurs de voitures au Maroc (Aivam) qui, malgré un fort repli de 33,45% par rapport à la même période il y a un an, «près de 9.651 véhicules ont été écoulés courant juin», note le journal. «Il existe 2 types d’acheteurs dans le marché: les primo-accédants et les renouvelants», explique à L’Economiste Adil Bennani, président de l’Aivam. Avec la crise sanitaire et les problèmes de mobilité qui en découlent, ce sont visiblement les premiers qui ont porté la demande en juin.
Dans les colonnes de L’Economiste, le président de l’Aivam tient tout de même à relativiser: «Je rappelle que nous ne réalisons qu’entre 60 et 65% de ce que nous devons réaliser au cours d’un mois de juin normal… et ce, en dépit du fait que la demande s'est arrêtée pendant 3 mois».
Le journal note également que les importateurs-distributeurs se sont lancés dans une course à la promotion en vue de doper les ventes, mais sans tomber dans l’excès. Certes, quelques offres alléchantes (crédit 0%, remise sur certains modèles…) font leur apparition ici et là, mais les importateurs restent sur des niveaux raisonnables. «Je trouve que les opérateurs sont assez sages sur ce point. Et c’est tant mieux!», s’exclame Bennani.
