Le groupe Crédit agricole du Maroc lance son premier OPCI d’une valeur de 500 millions de dirhams

Le siège social du Crédit Agricole du Maroc, à Rabat. 

Le siège social du Crédit Agricole du Maroc, à Rabat.  . DR

Le GCAM a obtenu l’agrément de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour son premier Organisme de placements collectifs en immobilier (OPCI), nommé «Immovert Placement». La banque y a transféré plusieurs de ses actifs immobiliers, notamment des agences, d’une valeur globale de plus de 500 millions de dirhams.

Le 21/06/2021 à 10h06

Le groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM), a obtenu le feu vert du régulateur du marché des capitaux pour le lancement de son premier OPCI «Immovert Placement».

Ce lancement s’inscrit dans la lignée de la «stratégie menée par le Crédit Agricole du Maroc en ce qui concerne la gestion dynamique de son patrimoine immobilier», précise la banque dans un communiqué.

Concrètement, ce premier OPCI revêt la forme d’une société de placement immobilier (SPI) lancée avec l’apport de plusieurs actifs immobiliers (agences bancaires, plateaux de bureaux et centres de formation) d’une valeur globale de plus de 500 millions de dirhams. Ces biens immobiliers, aujourd’hui propriétés du GCAM, seront cédés aux institutionnels, en contrepartie d’un bail de longue durée avec la banque et ses filiales. C’est ce qu’on appelle un mécanisme de «sale and lease back» dans le jargon financier.

De nombreux avantages D'après le GCAM, «cette opération vise à améliorer encore plus l’optimisation de la gestion des biens immobiliers du groupe, tout en bénéficiant d’un rendement et d’un régime fiscal attractif en cas de transfert de biens immobiliers aux fonds créés».

Les opérations d’externalisations immobilières présentent en effet plusieurs avantages. Elles permettent à la banque de monétiser ses actifs immobilisés, et de disposer, par conséquent, de liquidités immédiatement disponibles, d’accroître sa trésorerie, d’améliorer sa structure du bilan.

Elles permettent également à la banque de bénéficier d’un cadre fiscal avantageux, étant donné que la loi de finances 2021 exonère, jusqu’en 2023, les plus-values sur les apports de biens aux OPCI.

En outre, ces opérations permettent à la banque de se concentrer sur son cœur de métier, et non de gérer un patrimoine immobilier. Ce rôle de développement et de valorisation du patrimoine immobilier, avec toute la technicité qu’il requiert, incombe alors aux sociétés de gestion d’OPCI.

A en croire le GCAM, d’autres opérations similaires devraient voir le jour à l’avenir. Le communiqué indique en effet que «le groupe Crédit agricole du Maroc ambitionne d’enrichir et d’élargir son portefeuille d’OPCI à travers le lancement d’autres fonds, confirmant ainsi la gestion dynamique de son patrimoine immobilier comme axe stratégique de développement d’optimisation et de la rentabilité».

Par Amine El Kadiri
Le 21/06/2021 à 10h06