Les candidatures devront être déposées entre ce jeudi et le 10 février et le conseil d'administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats membres, espère faire son choix final "d'ici au 3 mars" sur la base du "consensus", indique l'institution dans un communiqué.
Nommée en juillet 2011 à la tête du Fonds pour un mandat de 5 ans, Mme Lagarde s'est à plusieurs reprises dite "ouverte" à l'idée de briguer sa reconduction.
"Je suis prête à servir", avait ainsi dit en octobre la dirigeante qui avait succédé à Dominique Strauss-Kahn, emporté par un scandale sexuel.
Depuis, l'ancienne ministre française de l'Economie a été renvoyée devant la justice de son pays pour sa supposée "négligence" dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais, même si le FMI lui a aussitôt apporté sa "confiance".
Dans son communiqué publié mercredi, le FMI a dit espérer un processus de désignation "ouvert, fondé sur le mérite et transparent" même si personne ne s'est pour l'heure officiellement porté candidat.
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a néanmoins rapidement fait part de son soutien à une nouvelle candidature de Mme Lagarde. "Je serais ravi de soutenir (Mme) Lagarde pour un nouveau mandat à la tête du FMI. C'est une dirigeante remarquable, dotée de vision et de sagacité pour conduire l'économie mondiale dans les années à venir", a écrit le chancelier de l'Echiquier jeudi matin sur son compte Twitter.
Aux termes d'une règle tacite, les Européens désignent un des leurs à la tête du FMI tandis que les Américains se réservent la présidence de la Banque mondiale.
En 2011, Mme Lagarde avait toutefois dû affronter la candidature du gouverneur de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens.
Selon l'hebdomadaire français Le Canard Enchaîné paru mercredi, la France songerait par ailleurs à pousser la candidature du Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, le patron de Crédit Suisse, pour parer aux ennuis judiciaires de Mme Lagarde.
Interrogé par la chaîne américaine CNBC à Davos, l'intéressé a toutefois démenti, assurant être "très concentré" sur sa mission à Crédit Suisse. "Je n'ai toujours eu qu'une seule stratégie dans ma carrière, celle de faire bien le travail qui est le mien", a-t-il ajouté.