En patron avisé et ancien président du patronat, Moulay Hafid Elalami (MHE) connaît la situation critique de l'industrie marocaine. Trouvera-t-il, en tant que ministre de l'Industrie, la recette magique pour sauver le tissu industriel ? Une chose est sûre : la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, sait, au moins, que son appel à la mise en place d'un plan d’urgence pour l’industrie marocaine sera entendu par MHE contrairement à son prédécesseur le PJDiste Abdelkader Amara (aujourd'hui ministre de l'Energie). Il n'est de secret pour personne que Moulay Hafid Elalami et Miriem Bensalah Chaqroun entretiennent de solides relations humaines et se soutiennent mutuellement sur le plan professionnel. Dans les milieux des affaires, on avance que si Miriem Bensalah Chaqroun est à la tête de la CGEM, c'est grâce à MHE qui a joué un rôle dynamique dans son élection.
Le patronat s'inquiète
La nomination de Moulay Hafid Elalami à la tête du département de l'Industrie et du commerce redonne le sourire à la présidente de la CGEM. La photo prise mercredi à l'occasion d'une rencontre au siège du patronat en dit long à ce sujet. Lors de cette rencontre, Miriem Bensalah a fait état de l’inquiétude du patronat, suscitée par la dégradation du secteur de l’industrie qui fournit 2,2 millions de postes de travail, soit 21% des emplois du pays. "Depuis 2009, l’industrie perd 25.000 emplois par an. Enfin, l'industrie contribue aujourd’hui à moins de 15% du PIB alors que sa part était de 17% en 2005", a rappelé la présidente de la CGEM. Bensaleh a lancé un appel pour la mise en place d’une "véritable stratégie industrielle, combattre la concurrence déloyale, matérialisée par l’informel, et le manque de normes". Moulay Hafid Elalamy s'est engagé à travailler de manière concertée avec la CGEM, pour les contours d'un renouveau industriel où il compte intégrer la compensation industrielle comme vecteur de croissance. Le duo MHE-Miriem Bensalah sauvera-t-il l'industrie marocaine?