La tension sur la liquidité bancaire s’est exacerbée en juillet. Dans son édition du 19 août, Les Inspirations ECO rapporte que le besoin de liquidité des banques a atteint 81 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire, contre 68,5 milliards en juin 2021, en hausse de près de 20%. Il constate dans ces conditions que l’injection par la banque centrale de 102 milliards de dirhams «pour leur permettre de faire face aux retraits et demandes de crédit des ménages qui ont grimpé en flèche en raison de l’Aïd El Kébir».
Cela se traduit par une hausse de la circulation fiduciaire avec «le transfert d’argent liquide des villes vers les campagnes qui a atteint près de 15 milliards de dirhams». Ce n’est pas tout, le journal relève que Bank Al-Maghrib a activé plusieurs leviers de financement destinés à accroître le volume de ses opérations d’injection de liquidités comme les avances à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume s’est élevé à 49,1 milliards de dirhams.
Il y a également les opérations de pension livrée (24,7 milliards de dirhams), les opérations de prêts garantis à 1 an, au titre du programme de soutien au financement des TPME (28,1 milliards de dirhams). «Grâce au niveau du taux interbancaire pondéré au jour le jour (TIMPJJ), demeuré en moyenne à 1,5%, le volume des transactions interbancaires s’est situé à 3,7 milliards de dirhams, contre 5,5 un mois auparavant», ajoute le quotidien avant de se pencher sur les taux débiteurs. Il atteste ainsi d’une baisse trimestrielle de 13 points de base du taux moyen global, à 4,32%.
Cette tendance baissière recouvre une stabilisation des taux des prêts aux particuliers à 5,19%, une hausse de 14 points des taux appliqués aux crédits à la consommation et une baisse de 7 points de ceux relatifs à l’habitat. Quant aux taux associés aux prêts aux entreprises, ils ont également reculé de 19 points (-18 points pour ceux accordés aux grandes entreprises et -6 pour ceux des TPME).
En parallèle, Les Inspirations ECO rapporte une hausse de 3,7% des crédits bancaires contre 2,5% au mois de mai. Cela se traduit dans le détail par «une accélération de 2,9% à 4,1% de la progression des crédits destinés au secteur non financier, et de 0,3% à 1,2% pour ceux réservés aux secteur financier».